recontres..

Seulement une semaine et j'ai l'impression que cela fait un mois que je suis parti..Tannt de rencontres et de prejuges qui tombent.. Une societe complete a reconstruire, un systeme qui evolue a petits pas mais qui evolue.. avec un accueil afghan extraordinaire..

Dans un premier temps, j'ai beaucoup observe (et je continue) afin de decortiquer cette societe complexe faite de multiples ethnies de codes culturels et cultuels infinis...
Des jeux avec les enfants en temps qu'organisateur, que participant ou meme enfant parfois..

J'attaque maintenant la phase constructive avec dans un premier temps la redefinition du role de child worker (animateur) au centre et la mise en place d'un systeme obligeant un renouvellement creatif permanent ainsi que le montage d'un spectacle pour fin mai..

Les afghans sont aussi imprevisibles qu'irresistibles. Une gentillesse a revendre, un peuple qui en a marre de la guerre et qui voudrait retrouver une certaine stabilite... Malheureusement coince entre traditions, religions, situation geographique (il n'y pas de frontiere maritime en afghanistan et a Zaranj c'est le desert...), une situation economique pas evidante ( a Zaranj on paye en dollard, en Toman -monnais iranienne et en afghani), une situation familiale que l'on a perdu en France, ou tout le monde vis sous le meme toit...ici cela fait environ 50 personnes...des situations de couples avec des mariages arranges (on etait hier a un mariage d'un membre du staff; femmes et hommes separes bien sur et premiere rencontre pour les maries.. ) En discutant avec les membres du staff on s'apercoit que meme les hommes subissent cette situation n'aimant pas les femmes avec qui ils vont passer leur vie et les femmes obliges de rester au cote d'un mari car condannees a mourir (sans argent, pas ou peu de droits) en cas de separation..Une societe qui a du chemin a faire et des routes (c'est une image) a construire..sans 4/4 pas de deplacement..

Enfin la situation des enfants est dramatique... Les femmes n'ayant pas eu le droit de travailler sous le regime talebs..et les maris pour certain disparu.. il faut ramener de l'argent a la maison...et la commence vers 6 ans une vie d'enfant travailleur soit au bazard en train de vendre de l'essence soit a la maison comme serviteur..

Hier au Mariage de Farid (notre garde de nuit) les enfants s'activaient a la tache entre lavage de mains des invites, installation des tapis (afghans) de plus de 20 kg, debarassage d'un repas pour 200 personnes...difficile a digerer meme si l'exprience d'un mariage traditionnel, ou j'etais le seul blanc parmis les longues bardes (une cinquantaine assis en ligne), etait surnaturelle pour un occidental..

Bref, une semaine de voyage non stop a commencer par vendredi (djuma en dari, c'est la journee libre -pas pour les musulman pratiquants tradionnel- et celle des piques niques ) avec une balade dans la jungle, comme il l'appelle meme s'il n'y a pas d'arbre, accompagne d'un juge qui lutte contre la drogue et l'alcool (ce qui ne l'a pas empeche de tomber un litre de vodka en 3h par 40 degre a l'ombre)..un baignade dans un trou d'eau..meme pas tres propre, ca fait du bien (ici pas de short ni de tee-shirt..pantalon et manches longues sont de rigeur.) pour finir par une rencontre inatendue et fabuleuse: des nomades baloutches et leur camps plante au milieu du desert..

Apres quelques echanges et un litre de lait de chevre offert de facon humaine..la plus simple du monde ... nous voici de retour sur la seule route pratiquable du coin..fabriquee par une oNG Indienne..ou au vue des relations indo-pakistannaise..et talebs..chaque ouvrier a son propre gardes armes... nous parcourons pour finir le desert du baloutchistan avec ses chateaux et villages en ruines ...


Ah les enfants frappent a la porte... je vous laisse et m'en vais les accueillir...