mardi, juillet 29, 2008

festival

Vous allez pouvoir découvrir la suite de l'aventure en venant au festival d'un regard à l'autre..du 3 au 5 octobre 2008 à Broût Vernet dans l'Allier. (03).

un film de 22 min, une exposition et des discussions sur un Afghanistan plus que jamais au coeur de l'actualité!

A tres bientôt sur le net ou en vrai.
le site du festival: http://pagesperso-orange.fr/dunregardalautre/
Richard

vendredi, février 16, 2007


Mes premiers mots en France...
Retour...avant fin…fin d’un voyage sans fin pour les autres ceux qui restent, ceux qui ne peuvent obtenir de visa…de passeport, ceux qui restent au fond du désert… assis sur d’impossibles ânes, du sable plein les yeux, des yeux rivés sur le ciel d’Allah… le dernier peut être qui les pardonne, les comprend ...

je suis rentré à la maison depuis maintenant 2 mois.
2 mois qui sont passés très très vite.
Comme un trou dans le temps
des questions des questions qui reviennent
et depuis ce 13 février, j'ai ouvert les yeux.
je suis là, pourquoi?
je souris, je vis,
je vous dedie ces temps d'écriture, ces 8 mois d'aventure
vous amis de Zaranj, et toi boulotte qui m'a accompagné dans les étoiles.
Rahim: animateur magique, mollah a ses heures
Rasuli: traducteur en or, humain
Gholam: sourire de tous les jours et bonheur de la vie
Hazarat: conducteur du désert amoureux des oiseaux
Niaz: pour ta compote catchalou et ton harmonium
hachim: gardien du desert
fériba: coureuse de mouton
Palwasha: la fabriquante de bonhomme de neige...et tous les autres
céline: pour tes cours de Dari nocturne
Pierre: pour tes discussions sans fin..sans fin
Karelle pour la suite que tu donnes au projet
Merci, je vous l'ai pas encore dit
et merci à terre d'enfance pour m'avoir permis de vivre cette aventure.
A bientôt
Xodahafez...

jeudi, novembre 09, 2006

une table...2 chaises...une ecole...

EXIL

"Papa"...pourquoi?

Simple sagesse...

lundi, octobre 30, 2006

Je te vois, meme si toi tu ne me vois plus





Quelle est la prochaine etape?

vendredi, octobre 20, 2006

A l'ecole du desert


Par la fenetre de l'ecole
ils attendent leur professeur
pour un enseignement .. par coeur
une envie d'apprendre peu commune
2h de cours par jour
650 enfants pour 10 classes et 15 enseignants
Le reconstruction du systeme educatif afghan
se fait a petits pas, baignant dans une corruption sans bornes
ou meme les cahiers de l'UNICEF sont revendus au bazard
mais, la motivation est la ... apprendre...
reconstruire une culture,
retrouver une ame afghane,
pouvoir la dire, l'ecrire, la partager.

dimanche, octobre 15, 2006

Au cas ou...




l'eau n'est pas venue depuis 6 mois.
l'eau des traversiers

ils attendent la pluie

le retour de la riviere qui les fait vivre

cette eau qu'ils font traverser aux camions jour et nuit

avec leurs barges de fortune

au milieu de nul part.

un nul part proche de la frontiere iraniene

quelques centaines de metres a peine

desert de poussiere

ou les candidats a la traversee

de bidons d'essence, de sacs d'opium

attendent que les gardes frontieres ferment les yeux.

L'eau

un autre defi afghan

un autre defi pour le monde

un de plus...

vendredi, octobre 13, 2006

jouer, c'est grandir

vendredi, octobre 06, 2006

Qui a dit que l'environnement etait le privilege des pays riches


Une des eoliennes qui cree l'electricite pour la future station de pompage d'eau potable de Zaranj...

lundi, octobre 02, 2006

Partout les dents de lait sont les memes

meteo annuelle

vendredi, septembre 22, 2006

Un regard peut en dire long


Surtout quand la vie se déroule sans l’ouie si précieuse pour communiquer, pour échanger, pour comprendre sa propre culture et la transmettre, pour exprimer ses sentiments, pour exister… des sons sortent de sa bouche d’enfant… des sons… ici pas de docteur pour identifier l’origine de la surdité… et les possibles solutions… appareillage, … personne pour guider la parole, pour guider les gestes…

Jamila est sourde de naissance comme les 4 nouveaux inscrits sur le centre, 2 frères et 2 sœurs qui n’iront jamais à l’école, qui ne savent ni lire, ni écrire, ni compter qui développeront leur propre langage des signes si tenté que quelqu’un essaye de les comprendre…

Surdité développée lors de la grossesse à cause d’une rubéole ou d’une toxoplasmose…
Parents désemparés devant une société qui a bien d’autres préoccupations aujourd’hui que l’handicap … et pourtant l’Afghanistan est sans doute l’un des pays les plus ravagé par les mines …
Pour Jamila c’est là, maintenant qu’est le problème… pas dans 10 ans … quelle vision du temps pour elle qui attend déjà depuis 6 ans qu’on écoute ce qu’elle a sur le cœur…
Un regard peut en dire long ...mais pour combien de temps ?

mardi, septembre 12, 2006

Kaboul


De retour d’un mois de vacances… un mois ou beaucoup de questions se sont succédées dans ma tête, dans la bouche des gens que j’ai croisée … beaucoup de questions qui m’ont permis de faire un bilan de ces 4 mois passés en Afgha…4 mois de rencontre avec la complexité d’une culture, à faire la part des choses entre imaginaire et réalité… difficile de dire si j’ai compris quelques choses , si je suis sur d’être dans la bonne direction… mais je redécolle avec encore plus de questions, mais aussi plus de certitudes… au moins une : « les enfants d’occident pleurent parce qu’ils ont tout, la bas ils rient avec un rien, j’ai choisi le parti du sourire »…

Paris 12H45…je décolle a nouveau direction Vienne, Dubai...changement de terminal… le T2…celui ou même à Dubai, on met à part les destinations qui font mauvaises impressions, celles qui font peur aux boutiques hors taxe du T1 : Bagdad, Kartoum, Kaboul, Djelalabad… mais d’un autre côté le voyage commence pour de vrai…2h du mat, une rangée de toiles de jute, de longues bardes, de Pacolle (chapeau de Massoud) tous en attente d’obtenir un billet pour le pays…atterrissage au milieu des montagnes Kaboulis, welcome to Kaboul, un tapis roulant de 10m de long pour 200 passagers et des centaines de sacs déchargés en camions beines.. le miens bien sur n’y est pas…. Kudja « bag » aste (ou est mon sac)..je ne suis pas le seul.. à attendre durant 4h que le prochain avion arrive de Dubai..ouf il est là… me voila dans un taxi direction Enfants du monde.. pour 4 jours de discussion et comparaison de notre travail…

Kaboul…une sorte d’amas de tout et n’importe quoi.. réfugiés de retour aux pays, 4x4 blindés, américains en armes, polices kalachnikofé à tous les coins de rues, marchant de viande, … et toujours des enfants partout…50% de la population a moins de 18 ans.. Des travailleurs acharnés adultes (2ou 3 jobs en même temps)…comme enfants… des marchant de tout, des bars français avec piscine des ambassades avec des murs de 10m, des camions militaires, …et au milieu de tout ça des afghans qui vivent survivent, qui croisent des expats sans gênes, sans voile…qui subissent des attentats contre les forces occidentales (ONGs pas ou peu touchées pour l’instant) … et boom 8 sept : attentat contre l’ambassade américaine CNN n’annonce dans un premier temps que 2 GI de tués…et oublie les 14 militaires afghans espèce de chair a canon quotidienne…c’est le plus gros attentat depuis 2001 à Kaboul..

Des ONGs, des centaines d’ONGs entreposés a Kaboul, des milliers d’expats se croisant lors de soirées folles, une sorte de vidange de stress, qui devient un quotidien… en rupture avec la vie locale.. pourquoi partir si c’est pour vivre entre français… comment agir…si on ne lit que la culture au lieu de la vivre…quel être humain-nitaire sommes nous ? Critique…mais peut être serais je tombé dans le panneau si je vivais là.. je ne sais pas…

Un autre type de rencontre…clowns sans frontière…3 semaines de sourires dans les guettos kaboulis…sous des bâches pour habitation, sous des bombes pour explications.. une idée a laquelle j’adhère, le sourire pour thérapie…

9 sept Massoud day : le 9 sept disparaissait l’emblématique général de l’Alliance du Nord, le tché afghan, symbole de ce que peut être l’esprit afghan…à l’aéroport la photo de Massoud recouvre la facade …encore plus grande que celle de Karsaï, le président actuel…un signe…

Des cerfs volants dans le ciel, à la recherche de quoi…d’un peu d’air frais du dessus…d’une forme de liberté opprimées pendant des années… d’une forme de souffle qui les pousse vers l’avant…cerf volant interdit sous les talibans car les enfants, sur les toits pour les manipuler, pourraient voir des femmes dévoilées dans leurs maisons… sans commentaire

7h du mat dans un avion 8 places…
Décollage à nouveau pour Zaranj et son desert et sa poussière …décollage aussi pour un Afghanistan qui inquiète mais où je me sens plus chez moi que dans les grandes villes…
Un voyage de 1000 km en survolant les montagnes…


Attérissage dans le Nimroz

Et a mon tour je sorts ma voile pour m’envoler…bon vent


lundi, juillet 24, 2006

ouvrir une porte...

quel role pour l'UNHCR?
(haut commissariat pour les refugies)

mardi, juillet 18, 2006

Orphelinat..


Juste avant la fin de la première partie de ma mission une dernière intervention hors les murs enrichissante tant sur le plan de la rencontre que de l’apprentissage professionnel.

Sous le nom de Nomade bozi (le jeu nomade), nous intervenons dans les lieux où l’éducation et le jeu ont du mal à percer les murs de la tradition et de la répression… Apres de nombreux détours par le corrompu département des affaires sociales, nous voici avec notre cuisto musicien, notre traducteur et nos quatre childworkers sur la route de l’orphelinat pour un moment de rire et d’activité ludo éducative..Ce concept a fait du chemin depuis l’utilisation du foot comme support d’activité…nous en sommes aujourd’hui aux sciences, histoire géographie ..le tout travaillé à partir de lectures, jeux, constructions, expression… en avant…

Tout d’abord la définition d’un orphelinat afghan mérite le détour…On y retrouve des enfants étant inscrit pour les raisons suivantes :
- Pas de famille connue
- Parents décédés et famille au sens large ne voulant pas de bouches supplémentaires à nourrir
- Parents dépendant de l’opium
- Parents trop pauvres pour subvenir aux besoins vitaux de l’enfant

Il est Intéressant de noter qu’il n’y a pas de fille. Raisons majeures : les familles ne veulent pas les mélanger avec des garçons…mais pourquoi n’y a il pas d’orphelinat pour filles… les filles ont une valeur marchande importante au moment du mariage…des centaines de dollars de dote …


Nous voici à la porte de l’orphelinat accueilli par le garde et une femme des cuisines (baloutche reconnaissable par sa tenue en couleur, brodée et moins voilée que la plus part des femmes en ville…


Apres la traversée du terrain en travaux, (depuis peu une ONG finance la construction de chambres, salle à manger et pour compléter le repas une salle de prière) nous voici dans le couloir séparant les chambres faisant depuis 3 ans office de salles de cours, salle à manger, salle d’activités, autant dire qu’ici l’individualisme on ne connaît pas.
Nous arrivons pour la fin des cours qui continus malgré la période de vacances scolaires tous les matins c’est Dari, mathématique, lecture..le tout dans le couloir par terre avec un cahier pour 10.



Nous découvrons une bande de 43 bambins de 6 à 17 ans tous au même niveau et de cultures et origines différentes:des Pachtous (du sud de l’Afghanistan dont sont issues les talebs (Kandahar, Helmand) qui composent plus de 40% de la population ; sunnite en majorite), des hazâras (ethnies du nord afghan à physionomie ouzbek, mongole ; ethnie souvent opprimée sous les différents régimes guerriers qu’a vécu l’Afghanistan), des tadjiks (deuxième représentation ethnique du pays, celle de Massoud à tendance chiite) des baloutchs (tribue nomade du sud ouest afghan relativement indépendantes qui n’a jamais reconnu la frontière afghano-pakistano -iranniène et continue de les traverser sans se poser de question car ils sont chez eux au Baloutchistan). Tout un monde qui vit en communauté ou les ressentis n’ont pas leur place.. ici c’est la démerde que l’on ait 6 ans ou 17 même galère, même futur difficile dans une société cimentée par la famille et les alliances. Sans dote, pas de mariage, sans mariage pas de famille, sans famille pas de travail, sans travail porte ouverte sur les champs d’opium…un cercle vicieux que l’on pourrait reprendre sur la plus part des secteurs forgeant une société en reconstruction.

Mettons de coté tous ces décroches moral sinon on arrête et on plie les cannes tout de suite ce qui n’est pas non plus une solution..

Nous voici donc parti à la découverte de l’espace avec la fabrication de fusée en bouteille en plastique, à la rencontre de la physique avec la propulsion à eau de ces memes fusées …ca vole a 40m du sol mine de rien..


Dans la salle d’a côté, les cerf volant battent leur plein avec la découverte du vent et de la pression de l’air..


Bref, une intervention composée de jeux d’expression pour briser la glace, d’activités manuelles et scientifiques donnant certaines clefs de compréhension du monde et finis par un moment de musique avec notre cuisto …et son harmonium…
Une équipe de Nomade bozi vraiment motivée pour quelques sourires de gagnés..



Sur ce, je m’échappe pendant un mois et demi, prendre un peu de recul et revenir en septembre avec de nouveaux objectifs de développement du Nomade Bozi et autres marchants de rêves…
Merci pour vos messages qui font du bien quand le moral est sous la dune. A Bientôt…

vendredi, juillet 07, 2006

imaginaire...



Pour se développer, la notion d’imaginaire doit répondre a une fonction de société, un moyen de s’évader mais aussi avoir un lien avec le rêve; désir impossible et la realite.. Dans nos sociétés occidentales, Jules Vernes – parmi tant d’autre- et ses machines volantes a permis au tout un chacun de découvrir un monde inconnu a bord de folles machines. Ces machines volantes ou sous marines impossible à imaginer à l’époque sont aujourd’hui bien réelle. Sans ces idées folles, existeraient t’elles ? L’imaginaire a de tout temps été un pousseur le rêve. Pour ce développer, l’imaginaire a besoin d’une assise culturelle forte et une ouverture –intérieure- sans frein, un vécu commun sur lequel un peuple s’appuie pour avancer et croire, faire et defaire.


En Afghanistan, le rêve et la recherche ont été réduit à l’état de néant par 30 ans de guerres fratricides et notamment dernièrement avec les talibans qui ont, en prime, rongé la culture de l’intérieur remplaçant le miracle de l’accueil afghan par la crise de l’écueil afghan. Les afghans se refondent une identité culturelle depuis la chute de ce terrible régime…mais comment faire avec d’un coté une corruption grandissante et de l’autre un peuple réduit au silence depuis tant d’années. Seul les notions de famille et la religion, dernières ressources improbables quand on a plus rien, ont sauvé l’âme de ce peuple magique

Souvent une unité culturelle apparaît au moment d’une oppression étrangère comme celle des américains en ce moment, mais malheureusement n’ayant pas encore eu le temps de se reconstruire culturellement, on se replie encore une fois vers la religion seul repère des jeunes générations.. jeunes qui retournent depuis peu à l’école, qui vivent le moyen age au quotidien et découvre un monde ultra libéral à la tv.. laissons leur le temps…

Quel imaginaire pour construire l’avenir, quel passé utiliser, …je me souviens d’un reportage ou le journaliste demandait à un jeune combattant de Massoud ce qu’il ferait quand la paix reviendrait…après 20 secondes de blanc le traducteur retournait la question au journaliste et lui demandait de reformuler sa phrase…le jeune n’arrivait pas a mettre de définition sur le mot paix…

Une histoire tronquée par 30 ans de vide, un monde ou la réalité est en contact continu avec la religion et ou celle-ci dicte le bien du mal.. trop de querelles internes qui empêchent l’histoire de faire sa place dans l’enseignement…on retrouve biensur l’histoire ancienne…mais pour le volet contemporain, que l’on soit communiste, démocrate, mollah, tadjik, pashtoun, pauvre ou riche…l’histoire n’est pas la même et pourtant c’est bien sur les traces du passé que l’on construit l’avenir.

Doit on alors bâtir l’imaginaire enfantin sur un tapis volant, ou sur des lettres persanes datant d’un autre age…ou sur le rêve américain qui malgré tout ce qui se passe réapparaît quotidiennement…y aurait t’il une autre voie, une ressource venant du cœur, du cœur afghan, leur Jules Verne ou st Exupéry a eux, loin de la politique et du pouvoir,mais bien proche du savoir et de la sincérité enfantine.